Le samovar:La Russie impériale découvre le thé en 1636.
Ce n'est qu'au 19ème siècle que l'usage se répand dans tout le pays en
même temps que l'invention du Samovar qui investit tous les foyers, les
lieux publics et même le train, le Transsibérien.
Grand récipient en
cuivre, en bronze ou en porcelaine, le Samovar maintient l'eau chaude
toute la journée grâce à un serpentin en cuivre où circule l'air
chauffé par des braises dans un petit foyer en dessous. Sur le dessus
trône une petite théière "tscheinik" remplie de feuilles de thé noir de
Chine, qui permet de faire une infusion concentrée. On verse un fond de
tasse de cette infusion et on rallonge chaude directement du robinet du
Samovar.
C'est un thé chinois que l'on déguste avec un carré de sucre entre les dents ou une cuillerée de confiture.
L’ustensile crée une atmosphère de chaude intimité et devient une institution,
rassemblant la famille et les amis. Toute la littérature russe du 19ème
siècle en à fait un personnage incontournable.
Le Samovar se
retrouve chez les iraniens et les afghans, dans les maisons de thé
"tchaïkana" ou se retrouvent les artisans, pèlerins,caravaniers,
villageois, au terme de leur journée de travail. On boit le thé accroupi
sur le sol. Le thé est tenu au chaud et on l'allonge au moment de
servir. On commente les nouvelles, on y écoute des musiciens et des
chanteurs, on plaisante en se désaltérant avec un thé vert "Tchaï sabz"
ou en se réchauffant avec un thé noir "Tchaï siyah". Certains débits de
thé sont même ambulants, postes aux carrefours de caravanes sous des
tentes de peau de yack.
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