 La cérémonie du Cha No Yu, "eau chaude du thé", s'est développé au 15ème siècle sous l'influence du bouddhisme Zen et Sen No Rykû l'a codifiée au 16ème siècle.
Cinq personnes au maximum y participent, dans un pavillon réservé à cet usage, la "maison vide". On atteint le pavillon par un chemin de pierres "roji" qui traverse un jardin, dit "terre humide de rosée", évoquant montagnes et vallées.
L'invité pénètre dans une pièce de tatamis, décorée d'une calligraphie sur rouleau de parchemin le "kakemono" choisi en fonction de la saison. Un vase avec parfois une seule branche, disposée selon l'art floral, "ikebana", appelle l'esprit à l'harmonie avec la nature.
Certaines cérémonies peuvent durer 3-4 heures, débutant par une légère collation (kaïsaki) suivie d'un thé épais (koïcha) ou d'un plus léger (usucha). L'hôte frappe cinq coups sur un gong et se met en face de ses ustensiles disposés sur un plateau. Les ustensiles ne sont pas seulement utilitaires, ils révèlent la qualité de la relation entre les invités et l'hôte les éveille à la vie.
La boîte à thé contient un thé vert du jardin de Gyokuro, qui a été broyé finement au moulin de pierre, c'est le "matcha". Un chaudron d'eau est placé sur des braises.
L'hôte dépose quelques grammes de matcha dans le bol à l'aide d'une spatule de bambou "chasaku" puis, avec la louche en bambou "hishaku" il verse de l'eau chaude et bat le mélange avec le fouet "chasen". Il obtient une émulsion, vert intense, la "mousse de jade".
L'invité d'honneur s'approche du bol, le "chawan", boit 3 gorgées, essuie le bord avec le "kaîchi"(papier) et le dépose devant le deuxième invité, et ainsi de suite jusqu'à revenir à l'invité d'honneur qui le rend au maître des lieux.
Cette cérémonie du thé fut destinée à prouver que la a richesse spirituelle peut être obtenue dans la simplicité. |
