Les premières traces écrites certifiant la récolte de la "yerba maté" sont issues de la région de Guayra, dans l'actuel Paraguay, et datent des années 1570.
Les villages de la région froment le centre de l'activité productrice du maté jusqu'en 1676.
Certains ecclésiastiques s'attribuent la découverte de la plante. Le père Lozano au XVIIIème siècle l'attribue à Saint Thomas qui aurait découvert les forets de yerba maté et aurait mis au point l"'action bienfaisante de griller les feuilles et de les moudre avant de les infuser.
Sa diffusion hors de sa zone d'origine est sans conteste liée à la conquête des terres d'Amérique du Sud et à la mise en place de réseaux commerciaux par les colonisateurs qui y voient une source de profit non négligeable.
Les voies commerciales sont les fleuves car la région est entièrement sillonnée de fleuves comme le Parana. Par la terre, les transports se font par charrettes ou à dos de mule, en longues caravanes. Les cavaliers ou "Gauchos" le consomment à forte dose. Le maté fut associé au mode de vie des "gauchos" parcourant des longues distances à cheval. Le gaucho fabrique lui même son harnachement à partir de cuir tressé. Il est coiffé d'un chapeau de feutre, il porte une ceinture de tisse très large dans laquelle il glisse son couteau qui lui sert à tailler le cuir et éventuellement à se défendre. Le lasso et les "boleadoras" complètent sa panoplie avec l'indispensable calebasse à maté, le maté constituant une part très importante de la culture gaucho et il se boit selon un rituel traditionnel, lors des pauses dans le travail collectif de conduite des troupeaux. Certains affirment que le dispositif de la "bombilla", ce tuyau de métal équipé d'un filtre, permettrait de boire même au cours des chevauchées!
Le Gaucho fabrique souvent lui-même sa calebasse en la décorant de cuir cousu ou en marquant la surface de motifs géométriques tracés au feu et parfois en cerclant l'ouverture d'un anneau d'argent.